BLUE FOOT

Ce documentaire de 55 min raconte l’histoire de Marc, 45 ans, amputé d’une jambe après avoir été fauché sur un trottoir par une voiture, il y a 20 ans.Il décide de quitter la France pour s’installer en Dominique, petit pays situé entre la Guadeloupe et la Martinique. Son objectif est de construire sa maison près d’un village, Méro, pour vivre une retraite anticipée à l’ombre des cocotiers. Au fil des semaines, il va se rendre compte que travailler dans ce pays est très compliqué et qu’y construire une maison l’est encore plus.

Après un moment d’errance, il se lie d’amitié avec un Dominiquais qui lui apprend ce qu’est le handicap dans ce pays. Il n’y a ni structures, ni accompagnement, et encore moins d’indemnités. Il lui explique que la Dominique est un pays extrêmement croyant, mélange de différentes branches du christianisme teinté d’un reste de vaudou. Les personnes victimes d’un handicap physique ou mental sont cachées par les familles. Elles sont considérées comme maudites ou portant le «mauvais oeil».

Révolté par ce qu’il découvre, Marc, avec l’aide d’une propriétaire d’un bar sur une des rares plages de l’île et d’une petite structure gouvernementale tenue par trois personnes – la directrice aveugle et ses deux assistantes clouées sur ce qui ressemble à des fauteuils roulants – va organiser un festival de reggae avec les stars des pays voisins pour récolter des fonds. Il va également convaincre les autorités gouvernementales de financer une expédition en bus pour aller chercher les personnes handicapées dans des villages perdus au fond de la jungle afin qu’elles assistent elles aussi au festival de musique.

Ce défi semble irréalisable dans un pays comme la Dominique. Le manque d’infrastructure pour un festival se déroulant sur une plage va vite devenir un énorme problème pour permettre l’accès et les déplacements de ce public particulier.

Le bruit que déclenche ce projet va avoir un écho inattendu dans la télévision nationale et les radios du pays qui vont couvrir l’avancée de cette aventure hors norme. Malgré de nombreux obstacles, le festival va avoir lieu. C’est une première dans ce pays qu’un événement soit consacré au handicap.

Grâce aux fonds récoltés et à de généreux donateurs, Marc va mettre en place très rapidement une sorte de pont humanitaire entre une entreprise française d’appareillage pour handicapés et la Dominique. D’une part, cette société va récolter un énorme stock de prothèses, fauteuils, béquilles, etc. pour les envoyer dans le pays et, quelques mois plus tard, cette société va envoyer des prothésistes sur place pour fabriquer des équipements et former des Dominiquais dans la réalisation de prothèses.

A défaut d’avoir construit sa maison et sa vie, Marc a ouvert une brèche dans l’obscurantisme et les absences du gouvernement de la Dominique.